Seul n'a lieu
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Seul n'a lieu …
Quelle curieuse Armature Que celle des sentiments On voudrait façonner en dur Se mettre à l'abri du Temps
Se forger à l'idée du rang L'ongle sur la dentelle Battre la paille en sifflant Sans craindre l'Étincelle
Pensais tu par temps gris Mettre sous pli ton sort aigri Que tout territoire soit aimable Et échappe à la funeste Fable
Non, j'aime la coutume d'Aimer D'une vélocité de funambule Lorsque se dissout en majesté La vie sous son pas de Mule
Combien solide semble ta main Sur mon corps décrescendo Qui dans l' immortalité du matin M'instruit de ses subtils complots
Oh, quel livide et mesquin Sorcier Que le perfide refrain d'aimer Ou la malignité gantée sillonne Les doges d'un Lit trop accoutumé
On aimerait que la Couronne Soit sertie de ces perles de Signes Qui dans l'obscurité révèle l'Homme Les traits de sa radieuse Énigme
Sous le grand Pavillon de l'été On amoncelle des Ritournelles Rien ne semble plus proche du Vrai Que les saveurs de l'instant Charnel !
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